Je n’entends que cette voix qui lance
L’appel d’une sirène…
Perdue dans l’océan trop dense,
Une reine de la mer…
Je n’entends que, du haut de mon navire,
L’appel au secours…
Perdu dans les vagues de la nuit,
Un SOS trop sourd…
Je n’entends que cette voix qui pleure,
Le sanglot d’une princesse…
Lancé dans la détresse, le malheur,
Un soupir qui me hante sans cesse…
Je n’entends que, du haut de mon phare,
Le murmure d’une souveraine…
Lancé dans le vent et dans le noir,
Un dernier mot éternel…
Je n’entends que l’espoir qui s’enfuit,
Le battement d’un cœur qui chavire…
Jeté à la dérive, sans nul bruit,
Une plainte aiguë, belle mais triste…
Je n’entends que, du haut de mon rocher,
L’amour d’une sirène qui se noie…
Jeté avec fracas dans les flots déchaînés,
Un dernier cri que je n’oublie pas…
Je n’entends que sa voix qui se lamentait :
« Le marin, sauve-moi… »
Le marin que je suis a le cœur blessé,
Une dernière vague l’emmena…
Je n’entends que, du haut de ma pensée,
L’amour d’une sirène morte…
Le marin que je suis est hanté à jamais,
La femme de la mer n’a pas voulu de moi…
Quelque part une étoile de mer que le vent me porte
Chantera tes paroles et suivra mes pas...
Je n’entends que mon cœur qui bat,
A l’appel d’une sirène…
Seul dans le vent et dans le froid,
Ton visage me revient en rêve…