Blessure secrète,
Blessure incomplète,
Blessure indiscrète,
Mon âme s'inquiète...
Un poème très personnel...
"Comme dans tous ces films,
Bien sûr, il n’y a eu aucun témoin,
Et la jeune et belle fille
S’est enfuie folle de honte et de chagrin…
Tout avait comme par hasard commencé
Par une splendide journée ensoleillée,
Elle se baladait autour de l’étang,
Elle souriait, légère, heureuse en cet instant…
Il est mesquinement arrivé,
Et rien n’aurait pu présager
Qu’elle vivrait un enfer programmé,
Naïve, de rien elle ne se doutait.
C’était un vieil homme qu’elle voyait souvent,
Un peu fou il était, sûrement,
Mais elle ne le pensait pas méchant,
Elle le croyait gentil passant.
Il voulait faire le tour près d’elle,
Elle accepta le sourire aux lèvres,
Et par le sentier ils avancèrent,
Causant dans le bonheur mortel…
Elle ne se sentit pas gênée
Lorsqu’il lui prit la main,
Elle était juste inquiétée
Qu’on la voit traîner avec lui.
A un moment, vers la fin, il voulut
Lui montrer sa cachette préférée
Et dans cet endroit inconnu,
Il l’emmena et se mit à parler.
Ils s’assirent à l’ombre des feuillages,
Et soudain elle aperçut sur son visage
Une ombre de folie un peu sauvage.
Il semblait parler à une autre femme
Et il passa sa main dans son corsage,
Elle lui semblait si sage !
Tandis qu’il lui murmurait des obscénités,
D’un bond elle s’est vite relevée,
Elle l’a fixé, énervée et choquée,
Elle s’est enfuie et a pleuré.
Depuis, elle l’a évité jour après jour,
Le cœur où la peur demeure, l’esprit lourd,
Et un soir elle apprit sa mort mystérieuse,
Un sourire naquit, réaction curieuse,
Mais pour ce qu’il avait fait,
Il l’avait plus que mérité.
Elle regrette seulement,
De temps en temps,
Ne pas avoir donné une gifle
A ce vieux fou au cœur éteint,
Avec sa canne, quand il la siffle,
Dans ses rêves il revient
Parfois la hanter dans son malheur.
Mais elle l’attend, elle n’a plus peur."