LA MAISON DU POETE.
Le poète est bien seul dans sa triste maison.
Alors de ses doigts fins il se saisit d’un stylo
Et laisse libre court à son imagination,
Décorant sa maison de ses multiples vers.
Elle prend tranquillement forme sous les superbes mots
Que le poète, heureux, invente puis déverse.
Sa maison n’est plus vide, elle est plus belle même :
Avec ses grandes fenêtres, la lumière elle sème,
Son toit impressionnant à la maison donne de la valeur.
Et le divin poète goûte à présent les nombreuses saveurs
De cette maison vivante et vibrante d’espoir.
Le poète qui rie n’est plus seul ce soir.
LA BEAUTE.
Dans un kimono ample, elle s’agite, légère,
Elle cligne de ses yeux qui aujourd’hui encore
Pétillent de malice et brillent comme l’or
Et dominent ses lèvres candides et vermeilles.
Ses cheveux aussi soyeux que la soie
Et lisse comme l’eau glissant sur un toit
S’étirent sans fin, perdus dans l’air autour.
Et tel l’oiseau libre, ils répandent l’amour.
Son cœur est gros et rouge comme une pomme délicieuse.
Heureuse et mystérieuse, la beauté est si généreuse
Qu’à son passage les fleurs fanées et desséchées
Prennent de la couleur et en sont transformées.